Le Collège de Combrée

Édifice de type monastique construit comme collège de garçons entre 1854 et 1858 par l’architecte Louis Duvêtre sous le supériorat de l’abbé Louis Levoyer , il a été conçu comme un « Palais de l’Education » pour remplacer une première école établie dans l’ancien presbytère devenue vétuste et trop exigüe. Son fondateur, l’abbé Drouet, fut un pionnier et un lutteur qui dut se battre pour apporter l’instruction dans ce petit fief chouan . Après la révolution de 1830 et l’arrivée de Napoléon III au pouvoir, une époque de renouveau apparût qui favorisa les nouvelles constructions. Le maître d’ouvrage était Mgr Angebault, évêque d’Angers, grand promoteur de l’architecture religieuse en Anjou. Il voulait faire de ce collège un modèle du genre. Il avait le soutien d’Alfred de Falloux, un temps ministre de l’Instruction et des Cultes et du nouveau supérieur, formé à St Sulpice, qui amenèrent à Combrée les grandes figures nationales du catholicisme libéral de l’époque. Des générations d’élèves y furent éduqués. Ceux qui prirent l’habit furent souvent envoyés aux quatre coins du monde et l’un d’eux construisit une réplique du Collège en Inde.

 

 

 

L’ensemble architectural et ornemental est dédié à l’Immaculée Conception dont le dogme a été défini par le pape Pie IX en 1854. La statue de la Vierge dorée, haute de quatre mètres et œuvre du sculpteur Henri Barrême, a été conçue pour être visible de tout le paysage environnant et pour guider le visiteur vers le Collège. La chapelle néogothique possède de belles verrières à la gloire de la Vierge dont certains médaillons relèvent d’une iconographie combréenne. Elles ont été exécutées par l’atelier Lobin, maître verrier à Tours, sur les conseils du chanoine Bourassé, célèbre historien spécialiste d’archéologie sacrée. L’ancien maître autel et les autels annexes sont l’œuvre des ateliers de l’abbé Choyer, un ancien élève, comme le chanoine Bourassé, de l’établissement. Dans la nouvelle chapelle de 1960, une belle verrière du célèbre Gabriel Loire ajoute une touche de modernisme à ce lieu esthétiquement si caractéristique de l’esprit du XIXe siècle . Il a fermé en 2005. Dix ans après, à part la partie utilisée par le centre d’insertion de l’EPIDE, il l’est encore. La société 2 Ide aimerait trouver des acquéreurs porteurs d’un projet de développement pour les 15 000 m2 restants, en déshérence.